Après trois années de guerre
d'attrition, l'Ukraine manque d'hommes à sacrifier encore et l'Occident
doit constater que ses productions d'armes et de munitions ne sont pas à
la hauteur de celles de la Russie, ni en quantité ni en qualité. La Russie
a même élaboré et mis en service de nouvelles catégories d'armes dont
aucun pays occidental n'a l'équivalent. Quant aux fameuses "sanctions"
économiques, elles ont été aussi désastreuses pour les pays européens que
bénéfiques pour la Russie dont l'industrie déjà très puissante se
développe à nouveau à grande vitesse. Sur le plan politique enfin, la
Russie apparaît aux yeux de la plus grande partie du monde comme un
champion de la libération de siècles de domination et de prédation
occidentales.
Pratiquement tout ce qui nous a été
raconté pendant trois ans au sujet de la situation militaire, de
l'économie de la Russie et de son prétendu isolement était faux.
Les Etats-Unis sont les premiers à prendre acte de la victoire militaire,
industrielle, économique et politique de la Russie. Le projet de la
soumettre ou la démembrer est abandonné, et elle est désormais à nouveau
considérée comme une puissance de premier plan avec laquelle établir des
relations de coopération et de travail fondées sur un respect mutuel. Du
moins c'est ce qu'il semble, et il faut espérer que les premiers pas en ce
sens seront confirmés.
Le changement radical de
politique opéré par la nouvelle administration américaine est grandement
facilité par le fait que les voix critiques de la politique anti-russe,
émanant en particulier d'anciens militaires (Scott Ritter, Daniel Davis,
Lawrence Wilkerson, Karen Kwiatovski,...), d'anciens officiers de
renseignement (Ray McGovern, Larry Johnson, Philip Giraldi, ...), de grands
journalistes (Max Blumenthal, Aaron Maté, Tucker Carlson,...) ou de
personnalités académiques éminentes (Jeffrey Sachs, John Mearsheimer,...),
ont toujours été beaucoup plus nombreuses aux Etats-Unis qu'en Europe
occidentale et que, étant davantage reliées aux classes dirigeantes, elles
y ont depuis longtemps une audience bien plus importante.
Des voix critiques existent en Europe occidentale, comme le commentateur
anglais d'origine grecque Alexander Mercouris et son associé Alex
Christofourou, l'ancien officier de renseignement suisse Jacques Baud, ou
bien en France la géopoliticienne Caroline Galactéros, l'avocat Régis de
Castelnau, l'ancien actuaire devenu fondateur de média en ligne Olivier
Berruyer (qui avait réalisé en 2014 avec une équipe de bénévoles du site
"Les Crises" une série de dossiers aussi fouillés que sidérants sur le
coup de Maïdan) ou l'essayiste Emmanuel Todd. Mais, à la différence des
Etats-Unis, ces voix ont été confinées aux marges et privées d'accès aux
sphères politiques et médiatiques. La seule exception est Emmanuel Todd
que des journalistes interrogent parfois, manifestement à titre de
distraction, pas pour le prendre au sérieux. Encore est-il loin de
dire tout, sans quoi il ne paraîtrait certainement plus jamais dans les
grands médias. De manière générale, les critiques européens ont peur,
contrairement à un nombre important de critiques américains, et ils
s'autocensurent plus ou moins suivant les personnes.
Les travaux d'historiens sont très importants aussi, d'autant plus que les
origines de la crise actuelle remontent à loin. Or, on trouve beaucoup
plus aux Etats-Unis qu'en France des ouvrages critiques de la politique
américaine et atlantique - par exemple celle qui a consisté à récupérer à
partir de 1945 les anciens nazis spécialistes de la lutte anticommuniste
et à prendre le relai du soutien à leurs collaborateurs en Ukraine et
ailleurs. La soumission à l'atlantisme du milieu intellectuel français est
devenue telle que les historiens et leurs étudiants en thèse n'écrivent
plus guère de travaux qui risqueraient d'écorner les fondements de
l'euro-atlantisme, par crainte de ne pas être publié, d'être ostracisé ou
de ne pas trouver de poste universitaire, et que la plupart des livres
américains non conformistes, comme ceux qui rendent compte du contenu
d'archives déclassifiées, ne sont pas traduits. Les quelques historiens
français qui restent critiques se trouvent aux marges, comme l'historienne
communiste Annie Lacroix-Riz ou l'historien gaulliste Eric Branca.
Prisonnières de leurs mensonges, les classes politiques et médiatiques de
l'Europe occidentale, y compris hélas celles de la France, ont fantasmé
plus longtemps que les Etats-Unis une victoire impossible de leur Ukraine
bandériste. Elles auraient sacrifié à ce mirage jusqu'au dernier
Ukrainien, si les Etats-Unis n'avaient pas enfin renoncé au projet
d'infliger à la Russie une "défaite stratégique".
Et ce alors que la Russie ne nous avait fait aucun mal, que nous lui
étions redevables plus qu'à aucun autre pays de la libération du nazisme,
qu'elle avait beaucoup donné pour établir des relations d'harmonie et
d'amitié avec les pays d'Europe occidentale, qu'elle était porteuse en
particulier d'une longue tradition de francophilie, et que la destruction
de nos relations avec elle représente une catastrophe sur tous les plans:
économique, industriel, technologique, scientifique, diplomatique,
culturel et civilisationnel.
Contrairement à ce
que l'on nous a raconté, le projet "Ukraine" de l'Occident n'était même
pas justifié par la morale. C'est nous au contraire qui sommes descendus à
un niveau de mensonge et de cynisme qui aura nécessairement de lourdes
conséquences. Il se trouve que j'ai donné en décembre 2024 un entretien
sur ce sujet:
https://www.youtube.com/watch?v=79tk5nH531Y
Encore suis-je loin d'avoir dit tout ce qui mériterait d'être dit. Je
copie ci-dessous une liste de questions que j'avais notées au fil du temps
et auxquelles il est possible de trouver des réponses pourvu qu'on les
cherche. Pour cela, il faut et il suffit de confronter les sources.
Voici d'autre part le fichier
d'un livre qu'un ami, Michel Segal, avait écrit sur les événements de
2014 en Ukraine. Comme ce livre est épuisé, son auteur en autorise la
libre diffusion.
S'il y avait une justice, les responsables politiques et médiatiques du
naufrage intellectuel et moral que représente la politique suivie
vis-à-vis de la Russie et de l'Ukraine devraient répondre de leurs actes.
Ainsi, des milliers de civils du Donbass et d'autres régions ukrainiennes
devenues russes ou de régions russes frontalières, dont des centaines
d'enfants, ont été tués dans des bombardements visant les populations
effectués par des unités ukrainiennes avec des armes et des munitions
occidentales, y compris parfois françaises. Comme ces bombardements ne
sont poursuivis jour après jour depuis des années, il est impossible que
les autorités occidentales qui livraient ces armes aient ignoré à quoi
elles servaient.
Ce n'est d'ailleurs pas seulement
vis-à-vis des populations russes ou ukrainiennes devenues russes que ces
responsables sont coupables mais de l'Ukraine et de tous les Ukrainiens
qu'ils ont sacrifiés en les entraînant dans une guerre civile puis une
guerre fratricide contre la Russie.
Nous avons
besoin qu'au moins les classes dirigeantes de la France et des autres pays
d'Europe occidentale soient remplacées, avec leurs zélés serviteurs des
médias qui ont alimenté le flot incessant des mensonges.
Mais trouver des remplaçants est très difficile après que, depuis des
années, les débats sur les questions essentielles ont été interdits de
fait dans l'espace public et, comme chacun a pu en faire l'expérience,
souvent même dans les sphères privées.
Particulièrement grave est la manière dont les occidentaux ont sauvé,
cultivé, porté au pouvoir et armé la mouvance bandériste ukrainienne qui
est fasciste et dont l'histoire et les références affichées sont liées au
nazisme et à ses massacres de masse.
Quand les pays
occidentaux votent unanimement contre une résolution de l'ONU qui énonce
des principes généraux de « Lutte contre la glorification du nazisme, du
néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes
contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de
l’intolérance qui y est associée » alors que cette résolution est adoptée
par pratiquement tous les pays non occidentaux, les mots ont un sens :
leur vote signifie effectivement que, contrairement au reste du monde, les
pays occidentaux ne sont pas contre la glorification du nazisme, du
néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes
contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de
l’intolérance qui y est associée, et c'est bien ce que l'on constate en
Ukraine ainsi d'ailleurs que dans les pays baltes, qui sont membres de
l'Union européenne et de l'OTAN.
Ce n'est pas sans
raisons que beaucoup de Russes ont vu dans la grande coalition occidentale
sous contrôle américain rassemblée contre leur pays une réitération de la
grande coalition hitlérienne de l'Europe continentale sous contrôle
allemand qui avait cherché à les anéantir il y a 80 ans.
La facilité avec laquelle les classes dirigeantes de l'Occident et une
large partie de ses populations ont adhéré à la politique anti-russe
insensée qui a été suivie et ont cru à tout ce qu'on leur disait de mal au
sujet de la Russie et des Russes, pose la question très lourde de la
permanence en Occident d'une part importante du nazisme. L'Union
soviétique avait été la cible principale de l'Allemagne nazie qui avait
lancé contre elle une "guerre d'anéantissement" visant à exterminer ou
réduire en esclavage ses peuples, dans le but de transformer les immenses
territoires du monde russe en une aire de colonisation germanique, sur le
modèle explicite de la conquête de l'Ouest par les Etats-Unis; et elle a
été son principal vainqueur. Si les classes politiques et médiatiques de
l'Europe occidentale éprouvaient non pas de la reconnaissance mais du
ressentiment pour la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie
et ses alliés et supplétifs fascistes de toute l'Europe continentale,
elles n'auraient pas agi et parlé autrement qu'elles n'ont fait ces
dernières années.
La manière dont l'Occident a
mis en avant et fait jouer certains des premiers rôles à des personnalités
d'origine juive, comme le président ukrainien Zelensky ou les diplomates
"néo-conservateurs" américains Victoria Nuland et Antony Blinken, ne doit
pas tromper. Si ces personnalités et des bandéristes ukrainiens se sont
alliés et ont imposé en modèles à l'Ukraine des anciens collaborateurs des
nazis et criminels de masse, bafouant au passage la mémoire des millions
de victimes, cela ne signifie pas que cela n'a rien à voir avec le
nazisme. Cela reste dans la continuité du projet principal du nazisme, qui
était de détruire la Russie.
Nous avons besoin
de nous dénazifier, complètement cette fois.
UNE LISTE DE
QUESTIONS:
- Est-il vrai ou faux que l'Ukraine a connu en
février 2014 un coup d'Etat qui a renversé et conduit à l'exil l'ancien
président élu et a banni de fait l'ancien parti majoritaire ?
-
Est-il vrai ou faux que ce coup d'Etat s'est produit en conclusion de mois
d'affrontements sur la place Maïdan entre la police anti-émeutes et des
groupes organisés dont une partie importante arborait ouvertement des
références bandéristes (du nom du « héros » nationaliste Stepan Bandera et
de son mouvement politique fasciste principalement galicien qui a fourni à
l'Allemagne nazie un grand nombre d'auxiliaires dans les meurtres de masse
ainsi que de combattants SS), voire des références nazies ?
-
Est-il vrai ou faux que les insurgés de la place Maïdan étaient
officiellement commandés par un certain Andreiy Parubiy, qui avait fondé
en 1991 le « Parti social-nationaliste d'Ukraine » (renommé « Svoboda » en
2004) et dirigé la branche paramilitaire de ce parti ?
- Est-il
vrai ou faux que le même Andreiy Parubiy est devenu de 2014 à 2019
successivement secrétaire du Conseil de Sécurité nationale et de Défense
de l'Ukraine, vice-président de la « Rada », l'Assemblé nationale de
l'Ukraine, puis président de cette assemblée ?
- Est-il vrai ou
faux que ces insurgés ont été ouvertement soutenus par les Etats-Unis et
l'Union européenne, et que le nouveau gouvernement qui s'est mis en place
à la suite du renversement de l'ancien président élu a été constitué en
consultation avec des responsables américains et avec leur aval ?
- Est-il vrai ou faux que de 2014 à aujourd'hui, le nouveau pouvoir a
supprimé des milliers de monuments et de noms de lieux publics rappelant
la libération de l'Ukraine de l'occupation nazie et qu'il a donné à des
milliers de rues et de lieux publics les noms d'anciens nationalistes
ukrainiens collaborateurs de l'Allemagne nazie ayant joué un rôle majeur
dans les massacres organisés par les occupants nazis et ayant eux-mêmes
pris l'initiative d'autres massacres ?
- Est-il vrai ou faux que
les anciens collaborateurs des nazis en Ukraine puis leurs héritiers ont
été récupérés, aidés, soutenus et financés par les Etats-Unis dès 1945 et
jusqu'à aujourd'hui, à la fois sur place et dans la diaspora ukrainienne
(constituée en bonne partie après 1945 d'anciens collaborateurs des nazis
participants de crimes de masse et de leurs familles, auxquels les
Etats-Unis et le Canada ont donné asile) ?
- Est-il vrai ou faux
que ce soutien extérieur constant peut seul expliquer la permanence d'une
mouvance ouvertement néo-nazie en Ukraine, quand on sait que l'Allemagne
nazie avait mené en Ukraine comme en Biélorussie et dans les territoires
conquis de la Russie une "guerre d'extermination" qui visait à éliminer
non seulement tous les juifs mais aussi des dizaines de millions de slaves
et à réduire le reste de la population en esclavage, et que la mémoire des
masses de prisonniers de guerre abattus ou morts de faim, des civils
massacrés par centaines de milliers ou morts d'épuisement dans les travaux
forcés, des villageois mitraillés ou brûlés vifs avec leurs enfants, des
citadins pendus par milliers aux balcons de toutes les villes, reste
nécessairement brûlante en Ukraine comme en Biélorussie et en Russie ?
- Est-il vrai ou faux que, en décembre 2022 et à nouveau en décembre
2023 et décembre 2024, l'Ukraine, les Etats-Unis, le Canada et tous leurs
alliés européens, y compris la France, ont voté en Assemblée Générale de
l'ONU contre une résolution présentée par la Russie et une quinzaine
d'autres pays proposant (sans accuser aucun pays particulier) des
principes généraux de « Lutte contre la glorification du nazisme, du
néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes
contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de
l’intolérance qui y est associée », tandis que cette résolution était
votée par cent-vingt pays des autres continents ?
- Est-il vrai ou
faux que les pays occidentaux avaient promis aux derniers dirigeants de
l'Union soviétique et aux premiers dirigeants de la nouvelle Russie que
l'OTAN ne s'étendrait pas vers l'Est, et que cette promesse a été reniée,
jusqu'à intégrer des anciennes Républiques soviétiques, sans jamais tenir
compte des avertissements de la Russie que cette expansion représentait
pour elle une menace existentielle ?
- Est-il vrai ou faux que les
Etats-Unis et l'OTAN ont rejeté la double proposition de « Traité entre
les Etats-Unis et la Russie » et d'« Accord sur des mesures permettant
d'assurer la sécurité de la Russie et des Etats membres de l'OTAN » faite
par la Russie le 17 décembre 2021, ne proposant même pas d'entamer des
négociations ?
- Est-il vrai ou faux que l'une des principales
responsables du Département d'Etat américain a reconnu dans une audience
publique que les Etats-Unis avaient développé en Ukraine des laboratoires
biologiques dont les matériaux de recherche ne devaient surtout pas tomber
aux mains des russes ?
- Est-il vrai ou faux que les pays
occidentaux n'ont jamais demandé au nouveau pouvoir ukrainien issu du coup
d'Etat de Maïdan, qui était entièrement dépendant d'eux, qu'il reconnaisse
les droits de la partie très importante de sa population qui est
russophone et naturellement tournée vers la Russie ?
- Est-il vrai
ou faux que les pays occidentaux n'ont jamais demandé au nouveau pouvoir
ukrainien, qui encore une fois est entièrement dépendant d'eux, de
renoncer à la violence contre ces populations ?
- Est-il vrai ou
faux que le pouvoir ukrainien n'a jamais commencé à appliquer les accords
de Minsk de 2015 – qui visaient à ramener la paix en Ukraine en
introduisant dans sa constitution politique une dose de fédéralisme et
d'autonomie des régions – et que la France et l'Allemagne, qui en étaient
cosignataires et s'en étaient portées garantes (conjointement avec la
Russie), n'ont jamais demandé au pouvoir ukrainien d'appliquer ces
accords ?
- Est-il vrai ou faux que l'ancien président ukrainien
Porochenko a déclaré publiquement en 2022 qu'il n'avait jamais eu
l'intention d'appliquer ces accords et les avait signés seulement pour
gagner du temps et réarmer l'Ukraine en vue de reprendre un jour par la
force le contrôle du Donbass et de la Crimée ?
- Est-il vrai ou
faux que les responsables français et allemand qui avaient signé ces
accords, le président Hollande et la chancelière Merkel, ont eux-mêmes
déclaré publiquement que ces accords avaient servi à réarmer l'Ukraine ?
- Est-il vrai ou faux que, dans ses conversations interminables avec
le président russe Poutine (qui ont fini par lasser les russes) pendant
les mois et années précédent le déclenchement de l'intervention militaire
russe, le président français Macron a essayé de convaincre le gouvernement
russe de renoncer aux accords de Minsk, alors que la France s'était portée
garante de ces accords en 2015 et que, ceux-ci ayant été entérinés par le
Conseil de Sécurité de l'ONU, ils faisaient désormais partie du droit
international ?
- Est-il vrai ou faux que le président ukrainien
Zelensky avait été élu triomphalement en 2019 (par 73 % des électeurs au
second tour) sur un programme qui évitait les thèmes nationalistes puis
qu'il a endossé le programme nationaliste de son prédécesseur dès les mois
qui ont suivi son élection, sous la pression des unités bandéristes et
néo-nazies qui l'ont publiquement menacé ?
- Est-il vrai ou faux
que les bandéristes et les néo-nazis sont intouchables en Ukraine et ont
été en mesure d'imposer leurs thèmes et leur agenda même à un président
élu triomphalement, parce qu'ils sont protégés et soutenus par les
Etats-Unis et l'OTAN, pour qui ils sont les garants de l'orientation
anti-russe et pro-occidentale de l'Ukraine ?
- Est-il vrai ou faux
que les négociateurs ukrainiens et russes étaient parvenus à la fin mars
2022 (un mois après le déclenchement de l'intervention militaire russe) à
un accord de paix qui consistait en ce que l'Ukraine accepte l'essentiel
des demandes limitées de la Russie (engagement de l'Ukraine à rester
neutre et donc renoncement à l'OTAN, dénazification c'est-à-dire
interdiction des références bandéristes et nazies dans la sphère publique,
reconnaissance de la Crimée comme partie de la Russie, reconnaissance de
l'indépendance des deux Républiques de Donetsk et Lougansk), et que les
occidentaux ont obligé l'Ukraine à renoncer à cet accord (en l'avertissant
qu'elle n'aurait aucune garantie occidentale si elle faisait des
concessions à la Russie et lui promettant qu'elle recevrait au contraire
une énorme assistance militaire et économique si elle continuait le
combat) ?
- Est-il vrai ou faux que les responsables américains et
occidentaux ont imposé à l'armée ukrainienne de lancer le 4 juin 2023 une
« contre-offensive » – alors que le commandement ukrainien savait qu'il
n'avait pas les moyens de percer les lignes défensives russes et que ce
serait une hécatombe - et de poursuivre cette offensive pendant des mois
malgré la perte de dizaines de milliers de soldats pour des résultats
insignifiants ?
- Est-il vrai ou faux que, au lendemain du coup
d'Etat de Maïdan, les villes de l'Est et du Sud de l'Ukraine se sont
soulevées contre le nouveau pouvoir aux références bandéristes et nazies
qui se proposait ouvertement d'ukrainiser les populations de force et de
les couper de leurs liens avec la Russie (dans un pays qui n'a jamais
existé en tant qu'Etat avant 1991, dont la plus grande partie de
l'Histoire et de la culture est commune avec la Russie, dont 40 % des
citoyens parlaient russe à la maison et 20 % à la fois russe et ukrainien,
et dont la plupart des citoyens ont des liens familiaux ou autres avec la
Russie) ?
- Est-il vrai ou faux que ces soulèvements ont été
presque partout écrasés dans le sang, principalement par les groupes
paramilitaires bandéristes, voire ouvertement néo-nazis, que le nouveau
pouvoir a aussitôt intégrés à la « Garde nationale », à l'exception de la
Crimée (où ces groupes n'ont pu intervenir du fait de la présence des
troupes russes) et des deux régions de Donetsk et Lougansk qui ont été
capables de résister aux unités de répression envoyées par le pouvoir
central ?
- Est-il vrai ou faux que, depuis 2014 jusqu'à
aujourd'hui, des unités de répression du pouvoir ukrainien ont pratiqué un
grand nombre d'arrestations arbitraires, d'enlèvements, de tortures et
d'exécutions extra-judiciaires dans des territoires dont elles avaient
repris le contrôle ?
- Est-il vrai ou faux que le maire de la
ville de Boutcha a publié sur les réseaux sociaux le 31 mars 2022, un jour
après le retrait de la ville des derniers soldats russes, une vidéo
célébrant ce retrait dans laquelle il ne parle absolument pas d'aucun
massacre de civils par des troupes russes qui aurait été commis dans la
ville ?
- Est-il vrai ou faux que la police ukrainienne a publié
le 2 avril 2022 une longue vidéo montrant un périple fait dans la ville
dans laquelle on voit un unique corps, visiblement une victime d'un obus ?
- Est-il vrai ou faux que des unités de répression du ministère de
l'intérieur de l'Ukraine ont publié le 2 avril sur des réseaux sociaux
plusieurs vidéos ou communiqués faisant état de leur travail de
« nettoyage » de la ville de Boutcha des « saboteurs et complices des
forces russes » ?
- Est-il vrai ou faux que, dans les photos et
vidéos de corps de civils jonchant des rues que les autorités ukrainiennes
ont publiées le 3 avril en accusant les troupes russes de les avoir tués,
certains des corps portent un brassard blanc, qui était depuis le début de
l'intervention militaire russe un signe de reconnaissance porté par des
soldats russes et par beaucoup de civils ukrainiens qui signalaient ainsi
qu'ils ne leur étaient pas hostiles ?
- Est-il vrai ou faux que
depuis mai 2014 jusqu'à aujourd'hui, le pouvoir ukrainien installé à la
suite du coup d'Etat de février 2014 a bombardé chaque jour les
populations civiles du Donbass qui échappaient à son contrôle, y compris
et surtout en l'absence de toute cible militaire ou logistique, et que ces
bombardements ont fait des milliers de victimes civiles, dont des
centaines d'enfants ?
- Est-il vrai ou faux que la reconnaissance
par la Russie de l'indépendance des Républiques de Donetsk et de Lougansk
le 22 février 2022 et l'ultimatum de la Russie à l'Ukraine d'avoir à
cesser ses bombardements et retirer ses troupes du Donbass (suivis deux
jours plus tard du déclenchement de l'intervention militaire russe en
Ukraine) ont été précédés d'une intensification dramatique des
bombardements de l'armée ukrainienne sur le Donbass, multipliés par vingt
en une semaine selon les observateurs de l'OSCE présents sur place ?
- Est-il vrai ou faux que depuis l'été 2022 les munitions employées dans
ces bombardements sont principalement des munitions de l'OTAN, y compris
des munitions françaises, et que certaines ont tué même des enfants ?
- Est-il vrai ou faux que le pouvoir ukrainien emploie en particulier dans
ses bombardements des bombes à sous-munitions prohibées par des
conventions internationales et qui sont aujourd'hui fournies
principalement par les Etats-Unis et d'autres pays de l'OTAN ?
-
Est-il vrai ou faux que l'armée ukrainienne a bombardé pendant de nombreux
mois le périmètre de la centrale nucléaire de Zaparojié (passée sous
contrôle russe en mars 2022), au risque de provoquer un accident nucléaire
majeur ?
- Est-il vrai ou faux que des unités militaires ou
para-militaires ukrainiennes ont plusieurs fois abattu de sang froid,
torturé ou battu à mort des prisonniers russes, comme il apparaît dans des
vidéos authentifiées jusque par l'ONU, et que les auteurs de ces crimes de
guerre n'ont jamais été sanctionnés ?
- Est-il vrai ou faux que,
lors de leur offensive dans la région russe de Koursk, les troupes
ukrainiennes ont enlevé ou massacré des civils russes qui n'avaient pas
fui à temps ?
- Est-il vrai ou faux que, lors de batailles
urbaines défensives, des troupes ukrainiennes se sont servis d'éléments de
leurs propres populations comme de boucliers humains et ont à de multiples
reprises tiré sur des civils qui tentaient de fuir, voire ont délibérément
massacré des civils qu'ils soupçonnaient d'attendre l'arrivée des troupes
russes ?
- Est-il vrai ou faux que l'Angleterre et les Etats-Unis
fournissent désormais à l'Ukraine des obus de chars à uranium appauvri,
dont on sait (d'après les effets qu'ils ont eus en Serbie et en Irak)
qu'ils ont de graves conséquences à long terme sur la santé des
populations ?
- Est-il vrai ou faux que la « Cour Pénale
Internationale » de La Haye n'a inculpé aucun des donneurs d'ordre ou des
exécutants des bombardements sur les populations civiles du Donbass, et
qu'elle a inculpé en revanche le président russe et la secrétaire d'Etat
russe aux droits des enfants pour avoir organisé l'évacuation vers
l'intérieur de la Russie, loin des bombardements, d'une partie des enfants
du Donbass ?
- Est-il vrai ou faux que le pouvoir ukrainien
pratique ouvertement le terrorisme, par l'organisation d'attentats contre
des personnes qu'il désigne comme des "ennemis de l'Ukraine", à la fois à
l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières ?
- Est-il vrai ou
faux que depuis le coup d'Etat de 2014, la ligne politique nationaliste
bandériste, pro-occidentale et anti-russe, a été imposée dans la sphère
politique et médiatique de l'Ukraine par la violence et l'intimidation, et
que les partis d'opposition ont été contraints de se mouvoir dans un
espace de plus en plus restreint, avant d'être finalement presque tous
interdits ?
- Est-il vrai ou faux que le pouvoir ukrainien
persécute l'Eglise orthodoxe canonique d'Ukraine (dont les fidèles
représentaient jusqu'en 2013 plus de 70 % de la population de
l'Ukraine), que de nombreux prêtres sont molestés, arrêtés ou chassés de
leurs églises, que les fidèles sont empêchés d'y accéder et parfois
battus, que des moines sont chassés de leurs monastères, que des évêques
sont mis en résidence surveillée, que des églises sont incendiées,… ?
- Est-il vrai ou faux que les persécutions et l'interdiction de l'Eglise
orthodoxe canonique d'Ukraine, et la création d'une Eglise d'Etat qui lui
a été substituée par la force, ont été commandées par le Département
d'Etat américain et d'autres agences du gouvernement des Etats-Unis qui
ont contribué à leur organisation et à leur financement ?